Votre formation en aromathérapie 

Du fait de ses multiples statuts réglementaires, la législation en aromathérapie est très complexe. Elle relève :

• Du médicament: sous le contrôle de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), notamment pour les huiles essentielles pouvant avoir des propriétés thérapeutiques.
• Des cosmétiques: soumise à la directive cosmétique 76/768/CEE, lorsqu’elles sont utilisées dans des produits cosmétiques. Plusieurs listes (annexes II et III) réglementent l’utilisation de certaines substances dans les cosmétiques.
• De l’alimentation: pour les compléments alimentaires à base d’huiles essentielles, sous le contrôle de l’ANSES.
• Des dispositifs médicaux: pour certains produits utilisant les huiles essentielles
• Des produits chimiques: soumis à la réglementation REACH et CLP pour la classification, l’étiquetage et l’emballage.

En outre, l’utilisation d’un vocabulaire spécifique à la médecine est strictement réglementée. Il est important de ne pas usurper le titre de médecin ou utiliser des termes pouvant induire en erreur le consommateur.

La fabrication et la vente de mélanges d’huiles essentielles sont également réglementées. Seuls les laboratoires agréés et les pharmaciens d’officine sont autorisés à proposer des mélanges prêts à l’emploi. La création de synergies personnalisées par des non-professionnels est interdite et encadré par  le formulaire national de l’ANSM [1]. Vous pourriez être poursuivi par la DGCCRF et l’ANSM ! Seuls les officinaux peuvent proposer, selon une liste bien définie, des mélanges faits extemporanément ( sur le moment ) avec des bonnes pratiques de fabrication, une traçabilité et un conseil avisé !  Néanmoins, grâce à mon expertise,  je donne des solutions pertinentes et exclusives  à mes étudiants intègres pour pouvoir proposer malgré tout ces services !

[1]  Site ANSM:  Pharmacopée – Formulaire national

La fondation Gattefossé, créée en 2008, l’association française d’aromathérapie clinique créée en 2023, l’IFA (Fédération Internationale d’Aromathérapeutes) en Angleterre, et l’ICAN (réseau international d’aromathérapie clinique) sont des exemples d’institutions qui apportent de la crédibilité, de la légitimité et de la sécurité aux métiers de l’aromathérapie et de la phytothérapie.

• La fondation GATTEFOSSE :

La fondation GATTEFOSSE est une institution officielle de l’aromathérapie en France qui a été créée en 2008 en hommage à l’un des fondateurs de l’aromathérapie moderne Mr René-Maurice Gattefossé. Il est important de noter qu’elle est la seule organisation philanthropique qui contribue à faire valoir l’intérêt des huiles essentielles comme thérapie complémentaire dans le cadre d’une médecine intégrative, plus globale et personnalisée !  Les principales missions de la fondation sont le développement des études scientifiques et cliniques de l’aromathérapie en milieu hospitalier ! Chaque année, l’association félicite les équipes qui apportent de nouvelles données scientifiques dans les hôpitaux. Une bourse est également attribuée pour contribuer aux développements de nouvelles approches thérapeutiques liées aux huiles essentielles.

Cette fondation travaille dans différents domaines : oncologies, cicatrisations, stress et anxiété, troubles de la circulation …

C’est une obligation quand on est aromathérapeute de connaître cette première instance !

L’association française d’aromathérapie clinique :

Cette association a été créée il y a peu de temps : en avril 2023 ! Celle-ci a été mise en place via la fondation Gattefossé.

1. Elle a pour but de valoriser les professionnels de santé qui utilisent au quotidien l’aromathérapie scientifique.
2. Elle rassemble, fédère, accompagne les praticiens de l’aromathérapie clinique en France.
3. Elle permet d’échanger de diffuser et de communiquer des informations officielles sur l’aromathérapie clinique en France.
4. Elle favorise l’amélioration des pratiques de l’aromathérapie clinique
5. Elle propose des bourses de travaux en milieu de santé ou en cabinet libéral pour valoriser le sérieux de l’aromathérapie
6. Elle apporte tout le point nécessaire de l’aromathérapie clinique auprès des agences de santé ou d’autres associations.

Alors si vous souhaitez devenir aromathérapeute et être professionnel averti, vous n’avez pas le choix, vous devez adhérer à cette association. Cependant, tout le monde ne peut pas adhérer à cette association car il faut être professionnel de santé et spécialiste de l’aromathérapie scientifique. Mais grâce à nos formations qualifiantes chez ADHOCPHARMA, vous avez de grandes chances d’y accéder ! Cela pourrait être très intéressant pour vous pour asseoir votre légitimité et apporter une expertise supplémentaire en aromathérapie

• Les documents officiels de la phyto-aromathérapie

Actuellement, il existe une réglementation stricte concernant les plantes aromatiques et les huiles essentielles. Connaissez-vous l’EMA, le HMPC et la pharmacopée européenne ? Ces organismes garantissent la sécurité et l’efficacité des huiles essentielles, en classant chaque huile essentielle par monographie (étude détaillée). Par exemple, la lavande fine, la menthe poivrée, la gaulthérie couchée, l’arbre à thé, le giroflier et l’ylang-ylang font l’objet de monographies. Les méthodes de production officielles, comme l’hydrodistillation et l’expression à froid, sont également réglementées.

• • Le consensus d’aromathérapie scientifique : guide de l’aromathérapeute en clinique et médecine

C’est un document officiel de l’aromathérapie scientifique qui rassemble les préconisations pour la pratique clinique, l’enseignement et la recherche. Dans ce texte de 180 pages , on explique tous les recommandations de l’aromathérapie en milieu hospitalier !  Les plus grands pontes de l’aromathérapie se sont regroupés pour donner les bonnes pratiques d’utilisation des huiles essentielles en milieu médical à travers toute la France. Cette bible est imbuvable si l’on n’est pas professionnel de santé mais grâce à mes formations nous décortiquons ensemble de manière ludique et efficace les passages les plus chaotiques.

• • Wikiphyto : le site de la phytothérapie

C’est une référence dans la phytothérapie et l’aromathérapie. Ce site a été crée par le célèbre Médecin spécialiste en Phyto-aromathérapie Mr Jean- Michel Morel.  D’aspect un peu sommaire, il regroupe toutes les nouvelles études des plantes ainsi qu’une mine d’informations sur le milieu médicalisé .

•  Les agences de la santé

Il existe plusieurs sites officiels qui traitent de l’aromathérapie scientifique. Vous devez  les connaître pour maîtriser la règlementation et l’aspect légal de l’aromathérapie :

• • L’ANSM : l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
  • L’EMA : agence européenne du médicament

Maintenant que vous connaissez les critères de l’aromathérapie scientifique, vous pouvez vous assurer de choisir une formation de qualité et de l’appliquer en milieu hospitalier ou dans le cadre d’une activité de praticien en aromathérapie

Une formation sur l’aromathérapie doit être liée à ce type de modules et avoir une offre complète via son catalogue. Oui, c’est la partie délicate ! La chimie naturelle ! Car l’aromathérapie est une science dérivée de la chimie organique : les huiles essentielles sont des complexes de multitudes molécules aromatiques ! Une véritable panacée thérapeutique et olfactive ! Il est donc nécessaire d’aborder ce chapitre lors d’une formation qualifiante en aromathérapie ! Alors vous allez peut-être me dire que ce n’est pas pour vous, que vous faisiez des éruptions cutanées dans votre enfance dès qu’on prononçait ce mot : CHIMIE ! Et pourtant une formation pédagogique et ludique permet facilement d’aborder le sujet et de prendre les choses comme un jeu ! Par exemple, les cétones sont des molécules chimiques identifiées par la terminaison « one ». Elles se terminent en one, et dans one, on a le son « ne » comme dans neurotoxique. Un autre exemple, la classe des oxydes commence comme oxygène, elle sera très utile dans l’oxygénation de nos cellules mais aussi de notre système respiratoire ! Eh bien voilà, vous avez déjà appris que le groupe chimique des cétones était toxique pour nos petits neurones (à dose inadaptée et sur les personnes épileptiques notamment) et que le groupe des oxydes facilitait la respiration : félicitations ! Également, je vais vous faire une révélation que peu de formations en aromathérapie offrent : actuellement nous savons que les critères biochimiques sont essentiels dans les critères de qualité ! Mais un, bien spécifique, est en train de débarquer : c’est la chiralité ! Spécificité biochimique, elle permet de détecter les fraudes sur les huiles essentielles : pour valider ou non leur caractère pur et naturel. Celle-ci joue également un rôle dans les odeurs bien spécifiques : c’est un point que j’adore aborder en formation car cela vous fascine ! Alors, pour vous accompagner dans ce type de module, il vous faut faire appel à un expert ! Alors connaissez-vous l’expert de la chimie et des médicaments ??? Oui, c’est bien évidemment le pharmacien ! Dans son cursus scolaire de 6 ans et plus, l’étudiant en pharmacie mange, boit, vit chimie ! Nous avons des heures et des heures de chimie. Nous connaissons la vie des synthèses moléculaires et de leurs modifications ! Un formateur pharmacien est idéal dans le sens où il aura deux spécialités indispensables pour votre apprentissage : la chimie et les plantes. Or l’aromathérapie fait partie de la science de la chimie des plantes.

Sur le marché français, il n’existe finalement que peu d’organismes de formation qui auront aux yeux du grand public, des recruteurs ou bien de la médecine une valeur sur le marché du travail et de la considération professionnelle ! Ce ne sont pas forcément des entreprises qui ont pignon sur rue mais celles qui bénéficient du meilleur bouche-à-oreille ! Ces établissements d’enseignement en aromathérapie peuvent être :

• des facultés de sciences (pharmacie, médecine…)
• des organismes privés agréés dont les formateurs sont diplômés en aromathérapie scientifique. Ils possèdent un numéro de déclaration d’activités et, chaque année, doivent faire et transmettre un bilan pédagogique de leurs formations et le nombre de leurs étudiants à l’État.

Si vous souhaitez faire une formation professionnelle continue, l’organisme de formation doit donc entamer une demande d’enregistrement auprès de la DREETS ou DRIEETS (direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités). Aussi, sur le site de la DREETS de votre région, il est spécifié ceci : « Toute personne qui réalise des prestations de formation professionnelle continue doit déposer une déclaration initiale d’activité en préfecture et transmettre tous les ans un bilan pédagogique et financier ».

Ne sont pas concernés par l’obligation de déclaration : […] un prestataire de formations qui propose à des particuliers dans le cadre d’une activité de loisirs ;

TEXTES DE RÉFÉRENCE :

• Code du travail : articles L6351-1 à L6351-8.
• Déclaration d’activité Code du travail : article L6352-11.
• Bilan pédagogique et financier Code du travail : articles R6351-1 à D6351-12.
• Conditions de l’enregistrement de la déclaration Code du travail : articles R6352-22 à R6352-24.

Ce premier indicateur vous permet déjà, à minima, de contrôler le sérieux de l’organisme.

De plus, depuis janvier 2022, chaque organisme enregistré peut posséder la certification Qualiopi (avec 32 indicateurs qualité validés par un audit d’une journée). Pour nous, organisme de formation, nous avons obtenu notre certification Qualiopi avec quatre points forts :

• l’analyse des besoins auprès des titulaires et des stagiaires,
• l’information et les dispositions prévues pour l’accueil des PSH,
• la pédagogie déployée, les différentes modalités proposées (jeux, vidéos, ateliers…) et les ressources pédagogiques,
• la gestion et le formalisme documentaire (référencement des documents…)

Le logo « Qualiopi » permet d’attester du niveau de qualité sur le processus appliqué par les organismes de formation participant au développement des compétences ; cela permet ainsi une plus grande transparence et une meilleure information de l’offre de formation auprès des entreprises et des usagers. Néanmoins, cette certification ne valide pas le contenu pédagogique et la qualité technique des informations données pendant la formation ! Ainsi, il est préférable de vous poser certaines questions quand vous voulez intégrer l’aromathérapie dans votre milieu professionnel. Je vous en ferai part ci-après !

Actuellement, nous ne bénéficions pas encore en France de titres officiels, ni de CQP professionnels et encore moins de RNCP en aromathérapie. Mais n’oubliez pas que tous les éléments cités dans cet article vous permettront de vous ouvrir des portes vers des métiers variés tels que l’aromathérapeute, le conseiller en aromathérapie, le naturopathe ou bien l’accès à une spécialisation chez l’infirmier libéral ou en EHPAD

Aujourd’hui en France, toute personne qui souhaite s’installer et conseiller de l’aromathérapie peut écrire sur sa plaque qu’il est aromathérapeute. En effet, il n’existe aucun pré requis pour conseiller des huiles essentielles . Néanmoins, en France, il existe quelques organismes de formations en aromathérapie qui ont des labels de reconnaissance en France et à l’étranger :

Le label IFA :

Cette accréditation officielle en aromathérapie reconnait les plans de formations sur les huiles essentielles et leurs utilisations en France mais aussi à l’international !

L’International Federation of Aromatherapists (IFA), établie en 1985, constitue l’organisation fondatrice et leader dans le secteur de l’aromathérapie. En tant qu’entité caritative éducative agissant dans l’intérêt général, son objectif central est de préserver la santé publique en développant la compréhension et l’application sécurisée de l’aromathérapie.

Les programmes de formation et les normes de qualification des aromathérapeutes de l’IFA ont été conçus et sont continuellement mis à jour par des tuteurs experts et des praticiens spécialisés, eux-mêmes formés par des personnalités influentes et pionnières de l’aromathérapie.

Grâce à sa collaboration avec diverses instances gouvernementales de santé internationales, l’IFA participe activement à l’élévation des standards académiques et à l’orientation des politiques dans le domaine de la médecine complémentaire et alternative (MCA). L’IFA a été un acteur majeur dans l’introduction de l’aromathérapie au sein du NHS, son implantation initiale au Royal Masonic Hospital ayant favorisé son intégration dans le paysage médical britannique. Actuellement, l’IFA reste la référence pour la profession, perpétuant l’esprit d’initiative, l’enthousiasme et l’engagement qui ont marqué sa genèse.

Avec une présence active dans 73 nations, l’IFA est la principale organisation faisant autorité pour les aromathérapeutes à l’échelle mondiale.

Le titre d’aromathérapeute :

Le diplôme est un point également sensible ! Faites bien attention, car aujourd’hui, il est interdit de promettre un « diplôme ou une formation diplômante » en aromathérapie ou de thérapeute. C’est strictement interdit. On voit souvent sur Groupon des formations en aromathérapie ou en naturopathie avec des slogans alléchants, mais vérifiez bien vos sources ! Un diplôme ne peut être délivré que par l’éducation nationale française, validé lors d’un cursus scolaire avec soutenance et examens. Aujourd’hui, les seuls parcours diplômants sont réservés aux universités de pharmacie qui proposent un diplôme interuniversitaire en aromathérapie. Ce diplôme atteste de compétences et non d’un métier spécifique. Il est réservé à certaines professions de santé : infirmiers, sages-femmes, dentistes, vétérinaires, médecins, pharmaciens, préparateurs en pharmacie, diététiciens. La problématique de ce genre de diplôme réside dans le fait qu’il est axé sur l’aromathérapie mais aussi sur la phytothérapie et qu’il n’est souvent pas éligible aux prises en charge de l’État comme le FIFPL ou le CPF. De plus, les universités proposent généralement des formations en présentiel avec des classes souvent limitées en nombre. Pour se mettre à niveau, vous pouvez néanmoins envisager une formation d’aromathérapie en e-learning qui équivaut souvent à un diplôme universitaire (DU) en aromathérapie, sans les contraintes financières et horaires.

Le certificat de formation :

• Les certificats de praticien en aromathérapie

Les certificats de praticien en aromathérapie traditionnelle n’ont aucune valeur officielle. Un certificat professionnel, délivré par le ministère du Travail, atteste d’un niveau de compétence équivalent à un diplôme. Pour délivrer ce type de certificat, un organisme de formation doit avoir l’autorisation de la CNCP (Commission nationale de la certification professionnelle). Attention, cette certification doit être renouvelée régulièrement.

• L’attestation de qualification professionnelle

Des attestations de formations peuvent être délivrées, mais dans la publicité de la formation, il ne doit y avoir aucun élément qui puisse induire en erreur le stagiaire, par de fausses promesses. L’attestation de formation permet donc à son seul titre d’avoir une preuve que l’on a bien acquis des connaissances professionnelles. Cela peut permettre par la suite de valider par exemple un VAE. Exemple, pour chacune de nos formations, vous recevrez un certificat officiel de réalisation en conformité avec la DRIEETS signé de la main de votre formateur pharmacien.

En effet, en France, il existe énormément de centres ou de « pseudo » écoles de formation en aromathérapie, huiles essentielles et naturalité. Eh oui, dans notre cher pays, il n’y a pas vraiment de cadre pour ce type de formation (c’est également le cas pour la naturopathie). On vous présentera une formation où vous pourrez devenir praticien en aromathérapie traditionnelle ou maître praticien en aromathérapie et huiles essentielles. On vous certifiera même que vous pouvez devenir aromathérapeute. Savez-vous qu’on retrouve pas moins de 50 000 organismes de formation en France ? Mais il est très difficile de savoir combien sont réellement spécialisés en aromathérapie. La faute, dans un premier temps, à une réglementation trop laxiste sur les médecines alternatives et aux zones d’ombre dans les statuts juridiques des huiles essentielles (statut médicament, phyto-sanitaire, cosmétiques, alimentaires, etc.). En formation, je m’amuse à vous faire travailler ces statuts avec vos produits du quotidien : fous rires garantis ! Les huiles essentielles sont à la base des plantes aromatiques et donc de la connaissance de la botanique. Il serait donc nécessaire d’avoir des connaissances solides sur les plantes. Mais si l’on prend l’exemple du métier d’herboriste, celui-ci a été supprimé en 1941 pour laisser le monopole aux pharmaciens d’officine. Aujourd’hui, il existe peu de pharmacies avec un rayon bien garni de plantes médicinales, hormis quelques irréductibles comme la pharmacie du père Blaize à Marseille, l’herboristerie du palais royal à Paris, la pharmacie Victor Hugo à Bayonne et quelques autres dans notre pays… Il réside donc un véritable désert d’accompagnement en France sur les plantes médicinales, mais seuls les docteurs en pharmacie, pendant leur cursus universitaire, ont une richesse d’enseignements poussés en botanique, pharmacognosie (étude des substances médicamenteuses d’origine naturelle : végétale, animale ou microbienne), mycologie et aromathérapie. Un formateur docteur en pharmacie sera donc d’une grande aide pour vous initier aux connaissances des plantes aromatiques et à leurs utilisations via l’aromathérapie ! Aussi, je mets un point d’honneur, pendant mes formations en aromathérapie, à vous faire partager toute mon expérience terrain et technique que j’ai eue pendant plusieurs années chez les laboratoires NATURACTIVE. Dans un deuxième temps, il faut savoir que le diplôme d’aromathérapeute n’est pas reconnu en France ! Seuls les médecins utilisant les huiles essentielles peuvent être aromathérapeutes. D’ailleurs, si l’on prend la définition du mot thérapeute dans le Larousse, il s’agit bien d’un médecin.

Définition d’un thérapeute (selon le dictionnaire Larousse) :

• Médecin qui étudie spécialement la thérapeutique.
• [Littéraire]. Médecin en général.

Ainsi, premier conseil que je peux vous donner, identifiez bien votre besoin en formation aromathérapie ! En effet, grâce à mes expériences, je me rends compte que beaucoup de personnes veulent se former en aromathérapie mais que dans 95% des cas, elles ne sont pas au courant de certaines règlementations INDISPENSABLES à la formation en aromathérapie ! Peu importe vos raisons pour vous former sur les plantes aromatiques, mais gardez en tête qu’ il faudra que vous ayez une délivrance des bonnes informations !

Voici quelques exemples d’erreurs courantes qu’un futur conseiller pourrait faire s’il n’était pas formé et suivi par un professionnel de santé :

• Il est interdit de pratiquer des synergies dans son cabinet, quel que soit votre domaine d’activité en médecine alternative ! Cela relève de la compétence du médecin, vous pourriez donc être poursuivi pour détournement de la médecine et de son utilisation en toute ILLÉGALITÉ.
• Autre exemple, récemment en formation, j’ai eu le cas d’un jeune apprenant en aromathérapie. Il avait conseillé à sa compagne de prendre de la sauge sclarée… Pour une indication particulière. Et, au détour de la formation, il me pose la question des actions « œstrogen-like » et le caractère génétique du cancer du sein. En effet, sa femme était porteuse du gène de la maladie… et il faut savoir que souvent le cancer du sein est lié aux hormones appelées « œstrogènes ». Sans le savoir, il avait conseillé le pire poison pour sa compagne… car la sauge sclarée est œstrogen-like. Ainsi celle -ci pouvait engendrer à plus ou moins long terme un cancer du sein.

Alors , réellement quels sont  les risques encourus en suivant une formation non reconnue ou en pratiquant l’aromathérapie sans les connaissances nécessaires ?

Si nous allons au bout de notre raisonnement, voyons ce que dit la loi :

En manquant à la bonne utilisation du vocabulaire ou de pratiques interdite, il est indispensable de notifier l article L4161-1  du code de la santé publique :

L’exercice illégal de la médecine est définie par « toute personne qui prend part habituellement ou par direction suivie, même en présence d’un médecin, à l’établissement d’un diagnostic ou au traitement de maladies, congénitales ou acquises, réelles ou supposées, par actes personnels, consultations verbales ou écrites ou par tous autres procédés quels qu’ils soient, ou pratique l’un des actes professionnels prévus dans une nomenclature fixée par arrêté du ministre chargé de la santé pris après avis de l’Académie nationale de médecine, sans être titulaire d’un diplôme, certificat ou autre titre mentionné à l’article L. 4131-1et exigé pour l’exercice de la profession de médecin, ou sans être bénéficiaire des dispositions spéciales mentionnées aux articles L. 4111-2 à L. 4111-4, L. 4111-7, L. 4112-6, L. 4131-2 à L. 4131-5 « .

Vous risquez une plainte des syndicats intéressés qui peuvent saisir les tribunaux (Article L4161-4). De plus, selon ces articles,  » l’usage sans droit de la qualité de médecin, ou d’un diplôme de docteur en médecine est puni des peines d’1 an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende prévu pour l’infraction d’usurpation de titre de l’article 433-17 du Code pénal. » Vous pouvez également être attaqué pour mise en danger d’autrui et de travail dissimulé ! Rien que ça ! Aussi quand on se lance dans une formation pour être reconnu dans sa profession , il vaut mieux être bien accompagné ! 

Depuis juin 2025, France Compétences a mis en œuvre un plan renforcé pour lutter contre la fraude. Ce dispositif vise à garantir que les formations professionnelles débouchent réellement sur un emploi.

Comme l’a souligné l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne, il est essentiel que les organismes de formation soient reconnus, supervisés, et que leurs bénéficiaires soient mieux orientés. Le plan prévoit donc un renforcement des certifications, avec des critères de qualité plus stricts pour tous les organismes.

Un plan anti-fraude pour des formations de qualité

France Compétences a lancé en juin 2025 un plan anti-fraude pour sécuriser le secteur de la formation professionnelle.

L’objectif, selon Élisabeth Borne, est de s’assurer que les formations répondent aux besoins du marché de l’emploi. Pour cela, les organismes doivent être habilités et soumis à des contrôles réguliers. Ce plan cherche également à mieux informer les usagers pour les protéger des dérives.

Le dispositif vise ainsi à renforcer le processus de certification, en exigeant des garanties de qualité solides de la part de tous les organismes, qu’ils soient financés par des fonds publics ou non. Cela permettra notamment de mettre fin aux pratiques abusives qui peuvent nuire à l’orientation des jeunes.

Comme tout métier, vous devez avoir des obligations. Surtout, si vous êtes conseiller en aromathérapie. En effet, vous allez faire partie des professions libérales non réglementées (c’est-à-dire que vous n’avez pas besoin de diplôme pour exercer). Aussi, l’ordre des médecins est très regardant sur ces nouvelles pratiques du bien-être. Pour vous prémunir d’un mauvais sort, je vous conseille de créer les éléments suivants : des conditions générales de vente solides et une charte de déontologie affichée dans votre espace de travail pour vos clients, une attestation signée de votre client comme quoi vous l’avez bien informé que vous n’étiez pas médecin notamment ! Vous devez également demander pour chaque huile essentielle, huile végétale utilisée en cabinet : le bilan qualité de vos ingrédients ainsi que le chimiotype ! C’est une obligation ! Vous n’avez pas le choix ! Enfin, vous devez savoir quelles sont les procédures en cas d’intoxications et d’effets indésirables (CAP et pharmacovigilance). Aussi, dans un programme bien étudié, vous devez retrouver ces modules qui valoriseront la crédibilité de votre parcours d’étudiant !

Mon formateur ou mon organisme de formation existe-t-il réellement ? Pour s’assurer de la légalité de la délivrance de la formation professionnelle et de sa reconnaissance auprès de l’État français, voici une liste non exhaustive de questions qui vous aideront à faire le bon choix :

• Quel sera mon formateur ? Est-il professionnel de santé avec un doctorat ? Quel est son CV et son activité professionnelle depuis ces 3 dernières années ? Vous pouvez également lui poser la question suivante : « Que pensez-vous de la chiralité ? » La chiralité permet d’identifier les laboratoires qui fraudent en ajoutant certaines molécules aux huiles essentielles pour en diminuer le coût.
• Travaille-t-il en collaboration avec d’autres professionnels de l’aromathérapie ou de la santé intégrative ? S’investit-il dans des associations de patients, à l’hôpital ou dans des EHPAD ?
• Puis-je échanger par téléphone ou visioconférence sur les modalités de la formation avant de m’inscrire ? Ai-je le niveau requis ?
• Quelles sont les notes de satisfaction des anciens stagiaires ? Ont-ils trouvé un emploi ou développé leur chiffre d’affaires après la formation ?

Vérifiez bien ces points, car cela vous garantira une certaine sécurité et un sérieux de la formation engagée.

Dernier point ! Avant de vous lancer et d’être sûr de trouver la formation idéale, il est nécessaire que votre formateur vous demande vos besoins, vos envies ainsi que vos objectifs de vie professionnelle. Cela vous permettra de valider avant le début de la session le fait d’être sur la même longueur d’onde que votre instructeur. Ne le négligez pas et profitez-en pour dresser une liste non exhaustive de tous vos souhaits : ce qui vous attire, ce que vous ne voulez plus ! Un mini-bilan qui a sa grande importance ! 

Vous l’avez bien compris, trouver une formation en aromathérapie reconnue et certifiante est nécessaire pour bien se lancer dans les plantes aromatiques. Même si certaines fois, nous avons un budget serré, il peut être judicieux de faire quelques économies pour avoir l’apprentissage qui nous propulsera en crédibilité et qui valorisera notre expertise ! Des prises en charge peuvent être également possibles via le CPF ou France Travail. Pour une formation digne de ce nom, vous devez donc avoir un programme précis avec de la botanique, de la chimie, de la réglementation, des formateurs compétents et reconnus dans leurs professions, de la mise en pratique, une analyse globale de la santé, des interactions médicamenteuses, des actions sur les risques et contre-indications des huiles essentielles, et des protocoles de mise en place de l’aromathérapie en milieu hospitalier…

Enfin, dernier point, la pédagogie employée pendant toute la durée de la formation en aromatologie ou en aromathérapie est nécessaire à cet apprentissage spécifique. En effet, l’aromathérapie, et notamment l’aromathérapie scientifique, peut vite devenir rébarbative ! Ainsi, quand on souhaite s’aventurer dans le domaine aromatique des plantes, mieux vaut être prévenu ! Retenir les classes chimiques, les dénominations botaniques linnéennes en latin et les mécanismes d’action… tous ces termes peuvent rapidement vous donner la nausée et engendrer véritablement un parcours du combattant pour un novice en la matière. Même si le but premier d’une formation est d’améliorer ses connaissances et de les maîtriser, il vaut mieux faire une formation d’aromathérapie ludique et interactive ! Redevenons des enfants et apprenons en nous amusant ! Par ailleurs, je vous invite à avoir un cursus complet sur l’aromathérapie avec des cours et des leçons spécifiques sur les hydrolats et les huiles végétales. Souvent relégués au simple statut de support avec une efficacité douteuse, les hydrolats et les huiles végétales sont de véritables atouts pour développer une activité complète sur la naturalité et les plantes médicinales ! Ne les laissez donc pas de côté et utilisez-les ! Pour vous permettre de découvrir les bienfaits de l’aromathérapie, vous pouvez très bien commencer par une formation d’initiation à l’aromathérapie, un programme de 11 heures de cours sur les huiles essentielles diffusés à distance. Si vous êtes arrivé jusque-là, c’est que vous êtes vraiment motivé pour créer votre activité d’aromathérapie et pour être reconnu dans la profession ! Et je vous en félicite ! Alors peut-être que certaines personnes vous feront douter de la véracité de ces informations, elles vous diront même que l’aromathérapie n’est pas efficace, qu’elle n’est pas prouvée. Néanmoins, les experts de l’aromathérapie scientifique, certains médecins, certains pharmaciens et autres spécialistes, avancent main dans la main pour officialiser cette approche alternative et complémentaire ! Aujourd’hui, l’aromathérapie est présente en oncologie, en pédiatrie, en massage bien-être ! Elle nous entoure ! La nature nous entoure ! Alors donnons-lui toute la place qu’elle mérite ! Transformez votre vie professionnelle !